La Chanson du mal aimé est un poème extrait du recueil Alcools publié par Apollinaire ; en 1913. Pourrait-on, d’ailleurs, imaginer meilleur accompagnement à cette complainte qu’est ‘’La chanson du mal-aimé’’ que la musique d’un orgue de Barbarie? En mai 1904, concevant quelque espoir, il fit un second voyage à Londres, mais se brouilla définitivement avec la jeune fille qui partit aux États-Unis.
Strophe 29 : L’ambivalence persiste. » Quant à la « marguerite exfoliée », elle est en fait inquiétante puisque au jeu des pétales arrachés : « passionnément », « beaucoup », « un peu », le poète est arrivé à « pas du tout » !Strophe 33 : Après ces strophes d’une grande simplicité surgit celle-ci où, pour un « holocauste », un bûcher, de sa « douleur » amoureuse, le poète livre à la flamme tout un passé heureux, tous les êtres que, jour après jour, il incarnait auprès de la jeune femme, faisant buter le lecteur sur des mots recherchés et même savants : Strophe 34 : Le poète s’adresse à la douleur qui, si elle « double les destins », c’est qu’elle les sépare l'un de l'autre.
Mais son état d’esprit est plutôt une douleur masochiste, une protestation esquissée conte la cruauté des femmes qui, si elles sont des « reines », pures et protectrices, sont aussi des « sirènes », sensuelles et dangereuses (souvenir de «la Royne blanche comme lys qui chantait à voix de sereine» de “La ballade des dames du temps jadis” de Villon, et de ‘’El desdichado’’ de Nerval?) Errant probablement aux approches d'un quartier mal famé, le poète fait la rencontre inopinée d’un «voyou», sans doute un rabatteur qui veut l’entraîner vers une maison de plaisir (d’où la violence de son regard). montre plus La fuient « la licorne et le capricorne », deux autres représentants de la ménagerie allégorique d’Apollinaire que les sons « corne » rapprochent humoristiquement mais qui s’opposent comme le révèle aussitôt le vers suivant : la licorne, emblême de pureté dans les légendes du Moyen Âge, c’est l’ « âme » ; le capricorne, animal fabuleux à tête de chèvre et queue de poisson, emblême de la sensualité, c’est le « corps ». Je suis artiste peintre, poétesse et écrivaine. Si elles sont « dans son cœur », c'est en ce sens qu'il n'arrive pas à oublier celles qui vont être désignées dans le texte suivant. Persuadé qu’elle l’attendait, il revint en Allemagne en août 1902 mais elle était repartie en Angleterre. Apparaît une femme, vraisemblablement une prostituée qui, aux yeux de l’amoureux malheureux, comme le voyou, ressemble à Annie Playden, ce qui confirme bien sa volonté de mépris. D’HENRI LOPES Il aurait chanté sa complainte dès cette année-là mais ne lui aurait donné une forme littéraire qu'à partir de juin 1904 (voir la strophe 55). Les rimes, «heureux », « amoureux », « malheureux », sont significatives ; elles suggèrent un enchaînement inéluctable : l’amour ne peut qu’apporter le malheur.Strophe 9 : À ces « regrets sur quoi l’enfer se fonde », donc des regrets qui rendent la vie insupportable et qui mèneraient au suicide et en Enfer, le poète voudrait opposer l’aspiration non seulement à l’oubli mais à «un ciel d’oubli» ! Université de Paris XII-Val-de-Marne….HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE AU NEOCLASSICISME L’enjambement « ressemblait à / Mon amour » dramatise la révélation : il ressemble à Annie Playden, ou c’est la fausseté de son regard qui engendre de façon immédiate le souvenir de la femme aimée et traîtresse, le dépit amoureux dictant à l’amant cette facile vengeance et ce rapprochement injurieux qui est marqué par l’alliance de mots : «voyou-amour». Elle avait reconquis son amour par sa fidélité, ayant toutefois trouvé comme un substitut en « sa gazelle mâle ».Strophe 8 : «Le faux amour» est celui qu’offrait la prostituée et qui est donc, par un «heurt» qui se fait dans l’esprit du poète, assimilé à celui que lui offrait celle dont il reconnaît (aveu dont la difficulté est marquée par l’enjambement « celle / Dont je suis encore ») qu'il est encore amoureux d’elle, ne pouvant chasser cette obsession qu'il voudrait pourtant rejeter à tout prix.
montre plus U.F.R DE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Strophe 52 : Après avoir évoqué les rois heureux, Ulysse et «l’époux de Sacontale», le poète invite donc à s’émouvoir pour ces «rois secoués par la folie». Il recourt d’abord à ‘’L’odyssée’’ pour rappeler la fidélité dont a bénéficié Ulysse, d’abord celle de son chien, puis celle de Pénélope, parangon de la fidélité conjugale puisqu’elle repoussait les prétendants au trône en tissant un ouvrage qu'elle défaisait tous les soirs (d’où « le tapis de haute lisse », «lisse» s’orthographiant aussi «lice» : dont les fils de chaîne sont disposés verticalement).Strophe 7 : Puis Apollinaire fait allusion à un drame hindou de Kalisada (Ve siècle après Jésus-Christ) : Çakuntala (nom francisé en « Sacontale ») était une bâtarde que rencontra le roi Douchmanta. Sa tristesse atteint les fleurs des balcons et les fait pencher (elles sont plutôt victimes de la chaleur et de la pollution urbaine !) Il en sera de même après la réponse des Cosaques et après le chant des « Sept Épées ». Cette danse est aussi un écho de la danse macabre qui fascina le Moyen Âge finissant, représentation allégorique de la Mort entraînant dans une ronde des personnages de toutes conditions, donc cette « race humaine » qui descend « à reculons» parce que nous tournons le dos à ce qui nous attend, à l’abîme, que nous ne savons pas où nous allons.Strophe 51 : L’idée de cet aveuglement qui rend les « destins impénétrables » conduit le poète à évoquer des rois dont le destin (marqué par ces « grelottantes étoiles », grelottantes parce que, en scintillant, elles semblent trembler du froid qu’il fait là-haut !) », les neiges de l’année précédente, se demandait Villon). Strophe 21 : D’autres représentants de la fidélité sont désignés, les premiers simples et évidents, le troisième étonnant. En fait, elle répond à toute une logique sous-jacente, faite d’analogies peu perceptibles, qui se tisse entre les deux séquences : Strophe 56 : Le dimanche est non seulement torride mais interminable, les jours de congé, ou du moins où les autres sont en congé, étant particulièrement difficiles à vivre pour les solitaires.
Strophe 29 : L’ambivalence persiste. » Quant à la « marguerite exfoliée », elle est en fait inquiétante puisque au jeu des pétales arrachés : « passionnément », « beaucoup », « un peu », le poète est arrivé à « pas du tout » !Strophe 33 : Après ces strophes d’une grande simplicité surgit celle-ci où, pour un « holocauste », un bûcher, de sa « douleur » amoureuse, le poète livre à la flamme tout un passé heureux, tous les êtres que, jour après jour, il incarnait auprès de la jeune femme, faisant buter le lecteur sur des mots recherchés et même savants : Strophe 34 : Le poète s’adresse à la douleur qui, si elle « double les destins », c’est qu’elle les sépare l'un de l'autre.
Mais son état d’esprit est plutôt une douleur masochiste, une protestation esquissée conte la cruauté des femmes qui, si elles sont des « reines », pures et protectrices, sont aussi des « sirènes », sensuelles et dangereuses (souvenir de «la Royne blanche comme lys qui chantait à voix de sereine» de “La ballade des dames du temps jadis” de Villon, et de ‘’El desdichado’’ de Nerval?) Errant probablement aux approches d'un quartier mal famé, le poète fait la rencontre inopinée d’un «voyou», sans doute un rabatteur qui veut l’entraîner vers une maison de plaisir (d’où la violence de son regard). montre plus La fuient « la licorne et le capricorne », deux autres représentants de la ménagerie allégorique d’Apollinaire que les sons « corne » rapprochent humoristiquement mais qui s’opposent comme le révèle aussitôt le vers suivant : la licorne, emblême de pureté dans les légendes du Moyen Âge, c’est l’ « âme » ; le capricorne, animal fabuleux à tête de chèvre et queue de poisson, emblême de la sensualité, c’est le « corps ». Je suis artiste peintre, poétesse et écrivaine. Si elles sont « dans son cœur », c'est en ce sens qu'il n'arrive pas à oublier celles qui vont être désignées dans le texte suivant. Persuadé qu’elle l’attendait, il revint en Allemagne en août 1902 mais elle était repartie en Angleterre. Apparaît une femme, vraisemblablement une prostituée qui, aux yeux de l’amoureux malheureux, comme le voyou, ressemble à Annie Playden, ce qui confirme bien sa volonté de mépris. D’HENRI LOPES Il aurait chanté sa complainte dès cette année-là mais ne lui aurait donné une forme littéraire qu'à partir de juin 1904 (voir la strophe 55). Les rimes, «heureux », « amoureux », « malheureux », sont significatives ; elles suggèrent un enchaînement inéluctable : l’amour ne peut qu’apporter le malheur.Strophe 9 : À ces « regrets sur quoi l’enfer se fonde », donc des regrets qui rendent la vie insupportable et qui mèneraient au suicide et en Enfer, le poète voudrait opposer l’aspiration non seulement à l’oubli mais à «un ciel d’oubli» ! Université de Paris XII-Val-de-Marne….HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE AU NEOCLASSICISME L’enjambement « ressemblait à / Mon amour » dramatise la révélation : il ressemble à Annie Playden, ou c’est la fausseté de son regard qui engendre de façon immédiate le souvenir de la femme aimée et traîtresse, le dépit amoureux dictant à l’amant cette facile vengeance et ce rapprochement injurieux qui est marqué par l’alliance de mots : «voyou-amour». Elle avait reconquis son amour par sa fidélité, ayant toutefois trouvé comme un substitut en « sa gazelle mâle ».Strophe 8 : «Le faux amour» est celui qu’offrait la prostituée et qui est donc, par un «heurt» qui se fait dans l’esprit du poète, assimilé à celui que lui offrait celle dont il reconnaît (aveu dont la difficulté est marquée par l’enjambement « celle / Dont je suis encore ») qu'il est encore amoureux d’elle, ne pouvant chasser cette obsession qu'il voudrait pourtant rejeter à tout prix.
montre plus U.F.R DE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Strophe 52 : Après avoir évoqué les rois heureux, Ulysse et «l’époux de Sacontale», le poète invite donc à s’émouvoir pour ces «rois secoués par la folie». Il recourt d’abord à ‘’L’odyssée’’ pour rappeler la fidélité dont a bénéficié Ulysse, d’abord celle de son chien, puis celle de Pénélope, parangon de la fidélité conjugale puisqu’elle repoussait les prétendants au trône en tissant un ouvrage qu'elle défaisait tous les soirs (d’où « le tapis de haute lisse », «lisse» s’orthographiant aussi «lice» : dont les fils de chaîne sont disposés verticalement).Strophe 7 : Puis Apollinaire fait allusion à un drame hindou de Kalisada (Ve siècle après Jésus-Christ) : Çakuntala (nom francisé en « Sacontale ») était une bâtarde que rencontra le roi Douchmanta. Sa tristesse atteint les fleurs des balcons et les fait pencher (elles sont plutôt victimes de la chaleur et de la pollution urbaine !) Il en sera de même après la réponse des Cosaques et après le chant des « Sept Épées ». Cette danse est aussi un écho de la danse macabre qui fascina le Moyen Âge finissant, représentation allégorique de la Mort entraînant dans une ronde des personnages de toutes conditions, donc cette « race humaine » qui descend « à reculons» parce que nous tournons le dos à ce qui nous attend, à l’abîme, que nous ne savons pas où nous allons.Strophe 51 : L’idée de cet aveuglement qui rend les « destins impénétrables » conduit le poète à évoquer des rois dont le destin (marqué par ces « grelottantes étoiles », grelottantes parce que, en scintillant, elles semblent trembler du froid qu’il fait là-haut !) », les neiges de l’année précédente, se demandait Villon). Strophe 21 : D’autres représentants de la fidélité sont désignés, les premiers simples et évidents, le troisième étonnant. En fait, elle répond à toute une logique sous-jacente, faite d’analogies peu perceptibles, qui se tisse entre les deux séquences : Strophe 56 : Le dimanche est non seulement torride mais interminable, les jours de congé, ou du moins où les autres sont en congé, étant particulièrement difficiles à vivre pour les solitaires.