De la nature est un -très- long poème destiné à exposer la doctrine épicurienne à "Memmius, gouverneur de Bithynie" et grand ami de son auteur, Lucrèce. »« La piété, ce n'est pas se montrer à tout instant la tête voilée devant une pierre, ce n'est pas s'approcher de tous les autels, ce n'est pas se prosterner sur le sol la paume ouverte en face des statues divines, ce n'est pas arroser les autels du sang des animaux, ni ajouter les prières aux prières ; mais c'est bien plutôt regarder toutes choses de ce monde avec sérénité (V, 1198-1203).
Il est évident que ce dernier cherche à convertir cet être cher à l'épicurisme, l'emploi de la deuxième personne du singulier durant tout le …
Lucrece De La Nature - Collection Les Portiques N°90.Lucrece, De La Nature Des Choses, Tr. Cette philosophie est évidemment d'origine grecque, et les deux grands systèmes du moment sont le Stoïcisme et l'Épicurisme.Lucrèce est un contemporain de Cicéron (106-43), de César (100-44), de Salluste (86-35), de Cornélius Nepos (vers 99 - vers 24). Les superstitions religieuses sont donc violemment dénoncées : « Combien de crimes la religion a-t-elle pu conseiller ! Il faut s'accrocher pour suivre ce long défilement de vers parfois difficilement identifiables.Finalement pour pour l'extraction de "la substantifique moelle" je m'en suis remis aux experts de Lucrèce. Pour qu'il se construise, il a fallu que les atomes se choquent et s'accrochent les uns aux autres. Ce qui permet à Épicure d'imaginer le premier état, originel, de la nature : des atomes tombant sans fin à travers le vide de l'espace infini, des atomes tombant parallèlement les uns aux autres "comme des gouttes de pluie" (et cette image d'une "pluie d'atomes" aux origines de notre monde est bien jolie !).
Ainsi Épicure fut profondément influencé par un système philosophique antérieur (VIe - Ve siècle), qu'on appelle l'atomisme, et dont le représentant le plus illustre fut Démocrite (né vers 460).Épicure fut l'auteur de nombreux ouvrages, mais on n'a conservé que trois lettres, qui résument l'ensemble de sa doctrine (Disons encore qu'après sa mort, Épicure fut l'objet d'un véritable culte, non seulement en Grèce et en Ionie, mais aussi en Égypte, en Italie et à Rome.Les hommes sont malheureux, constate Épicure. Si l’âme est mortelle et qu’elle meurt avec le corps, les hommes ne font jamais face à la mort.
Mais il est impossible, pour expliquer la nature, de ne supposer que des atomes. Qu'il n'hésite pas à concéder quelque chose aux seconds quand l'occasion sera favorable !
Pour Épicure, ce qui fait leur malheur, c'est:2) qu'ils connaissent l'existence de la mort, savent la brièveté de la vie et surtout redoutent l'au-delà, ce qui sera après la mort.Ces deux craintes, la crainte des dieux et la crainte de la mort, empêchent les hommes de s'enquérir de la vraie nature du bonheur et de régler leur vie en conséquence.Pour sortir les hommes de cette situation lamentable, la connaissance de la véritable nature du monde qui les entoure est indispensable.
Mais ces dieux ne s'occupent absolument pas des hommes, du monde et de l'univers.Ils sont matériels. La forme ne doit que peu de choses à l'hellénisme : elle se rattache directement à la vieille poésie romaine, et, tout particulièrement, à l'un des premiers poètes latins, Ennius (239-169), auteur d'une longue épopée nationale, en 18 livres, les Catulle par contre appartient à un groupe de poètes "contestataires", qui veulent précisément se libérer de l'emprise des anciens poètes latins, comme Ennius. Sur le plan de la poésie, l'époque de Lucrèce est encore une période de transition, aussi bien pour la langue que pour la versification.
La juste théorie des désirs saura rapporter tout choix et toute exclusion à la santé du corps et à l'ataraxie de l'âme !On est donc loin d'un sensualisme grossier, même si la plupart des Épicuriens n'ont pas toujours suivi leur maître dans son ascétisme.