"Il faut donner aux enfants des grilles de lecture pour décrypter le monde qui les entoure", explique Catherine Monnot.Les filles peuvent exercer tous les métiers et les garçons ont le droit de pleurer. Evidemment, selon Catherine Monnot, ces choix éducatifs ne vont pas sans explication. En témoigne Ophélie, qui met un point d'honneur à élever ses enfants "sans stéréotypes de genre". l 2011 l Filles et garçons à l’école, clichés en tous genres l 1 Les études convergent pour affirmer que la mixité dans le monde du travail, notamment dans des fonctions à haute responsabilité, est un facteur de performance pour les entreprises. Ainsi, tous deux font de la danse classique, mais Louise cultive également une passion pour les sciences, développée car Laura ne la "cantonne pas à des activités manuelles et de patience". "Quand mon entourage a appris que c'était un garçon, ils m'ont dit: 'Il va jouer au foot avec son papa'", se souvient l'auteure du blog "Ses premiers jouets ont par ailleurs été achetés avec précaution.
Malgré ses huit courtes années sur Terre, son fils a d'ores et déjà Quelle solution pour que les jeunes ne s'enferment pas dans ces rôles et fonctions?
Bien que les stéréotypes sexistes persistent, ... "Ils ont réalisé que la seule différence entre les garçons et les filles étaient ce qu'ils avaient entre les jambes. Les chercheurs Francesca Muntoni, Jenny Wagner et Jan Retelsdorf, de l’Université de Hambourg en Allemagne, ont analysé l’effet des stéréotypes défavorables aux garçons, en matière de lecture, sur leur réussite scolaire. "Les parents d'aujourd'hui n'ont connu que l'école mixte, ce qui marque leur perception du monde, développe l'auteure en anthropologie. Mais de manière générale, nous constatons des évolutions générationnelles inconscientes", explique Catherine Monnot, chercheuse et spécialiste de la construction sociale des sexes. Conclusion L’étude de Muntoni, de Wagner et de Retelsdorf confirme donc que le contexte d’apprentissage a des effets sur le sentiment d’efficacité personnelle des élèves et sur leur motivation. "Il m'a accusée de 'transformer' notre fils en homo devant un tribunal. "Il faut les pousser à explorer des domaines pensés comme plus masculins. Néanmoins, Muntoni, Wagner et Retelsdorf souhaitaient connaître le rôle joué par les stéréotypes concernant cet écart entre filles et garçons.Avec cet objectif en tête, les chercheurs ont utilisé des questionnaires pour mesurer la perception que 1 508 élèves de cinquième année du primaire se faisaient de leurs propres compétences en lecture, ainsi que de leur sentiment d’efficacité comme lecteurs et de leur motivation à lire. Du moins, dès qu'ils s'y sentent prêts", constate l'anthropologue Catherine Monnot, dont le propre fils de 8 ans a souhaité arrêter le judo, au profit de la danse contemporaine. En effet, il semble que les garçons qui croient au stéréotype favorable aux filles voulant qu’elles soient plus douées en lecture sont beaucoup moins motivés à lire et peu convaincus de leurs capacités comme lecteurs. Quant aux garçons, ils tendraient à évaluer négativement leurs habiletés en lecture, et leurs difficultés comme lecteurs seraient plus fréquentes. Filles et garçons intériorisent les stéréotypes. Cela suggère que les stéréotypes de genre, en classe, peuvent avoir des conséquences tangibles sur la réussite scolaire des garçons. Fille, garçon, l'aventure d'être soi - 76 albums jeunesse ; Il m'était reproché, entre autres, de lui avoir fait porter un slip rose et un pantalon patte d'eph'. Il m'a dit: 'ça commence à bien faire, arrête de ne traîner qu'avec des femmes, t'es un homme!'" A l'école, ils sont forcément confrontés à ces stéréotypes", analyse Catherine Monnot. Laura, qui a une fille de 8 ans et un fils de 5 ans, propose systématiquement les mêmes activités à ses enfants. "Etre capable de déconstruire les rôles sociaux de sexe à la maison, c'est l'idéal", insiste la spécialiste.